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Andalousie - De Séville à Grenade - Novembre 2014

Etape 7 - Séville, la cathédrale

Dimanche 23 novembre 2014. 16 heures bien tassées. Il est grand temps de retourner voir enfin la cathédrale***. Avec un peu de chance, le roi ou l'infante d'Espagne a dû plier bagage avec ses gardes du corps. Bingo. Les festivités de ce matin ont disparu. Un beau ciel bleu a remplacé la grisaille du petit matin. Elle est pas belle, la vie ? Du coup, le temps est idéal pour faire quelques clichés de cette cathédrale bâtie sur l'emplacement de la mosquée des Almohades, édifiée au XIIe s... et dont il ne reste plus que la célèbre Giralda. Le retentissement de la reconquête de Séville par Ferdinand II de Castille fut tel qu'il fallut bien construire une cathédrale monumentale pour faire oublier cinq siècles de domination musulmane ! Du coup, la cathédrale de Séville est la troisième du monde par sa taille après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul de Londres...

Coup de chance, la file d'attente n'est pas bien longue. Ah oui, j'oubliais... En Espagne, il faut payer pour visiter une église. Non, mais j't'assure, moi. Ils sont fous ces Espingouins ! Ok, après, dix petite minutes d'attente, me voici dans la cour de l'entrée, puerta San Cristobal***, au milieu de laquelle trône la copie de la fameuse girouette perchée au sommet de la Giralda. Impressionnant portail.

Une fois à l'intérieur, on comprend mieux la grandeur des lieux. Sensation de vertige. Claustrophobie. Cette cathédrale est gigantesque : 130 m de long pour 76 m de large. Des voûtes qui culminent à 56 m de hauteur ! Il y a tellement de choses à voir qu'on passe souvent à côté de l'essentiel. Les chapelles sont inombrables. L'or regorge dans chaque coin de l'édifice. Un miroir permet même d'explorer la voûte en détail.

Bon, pas le temps de traîner. Direction le Mausoleo de Colon***, autrement dit le Mausolée de Christophe Colomb. Oui, oui... Ses restes sont paraît-il entreposés ici, transférés de Saint-Domingue, via Cuba, au XIXe s., première terre américaine qu'il découvrit... Même si Saint-Domingue (qui a également son tombeau !) soutient que ces fameux restes n'étaient pas ceux de Colomb. Bon, ok, j'abrège. Juste pour dire que son tombeau est vraiment magnifique, porté par quatre chevaliers représentant les quatre grands royaumes d'Espagne : Léon tient une croix symbolisant la victoire du christianisme sur l'Islam (la grenade dans laquelle elle est plantée !), la Castille porte une rame, enblême de la découverte de l'Amérique ; Aragon est symbolisé par des chauve-souris, tandis que Navarre porte chaîne et fleurs de Lys.

A gauche du tombeau se trouve la Sacristie des Calices** qui renferme une oeuvre de Goya représentant Sainte Rufine et Sainte Juste, potières martyres du IIIe s, qui, selon la légende, descendirent de terre lors d'un tremblement de terre au XVIIe s pour soutenir la Giralda et l'empêcher de s'écrouler... Ouf, merci le Routard !

A côté encore, on passe dans la Sacristia Mayor*** qui renferme le trésor de la cathédrale. Style picaresque époque Renaissance décoré de beaux stucs ouvragés. Statuettes, bronzes, crucifix, ostensoirs, vierges, saints, reines et rois peuplent cette sacristie de toute beauté.

Enfin, on passe dans la pièce la plus éblouissante de la cathédrale, la salle capitulaire***, à la perspective incroyable, achevée en 1592 et dont la coupole, en ovale, est ornée de huits saints peints par Murillo. La lumière filtrée par les panneaux de verre peints à la main, ciselés à l'or fin, est tout simplement éblouissante. Un véritable chef-d'oeuvre. Sans conteste, la chapelle sixtine de la cathédrale de Séville.

Retour dans l'antichambre de la salle capitulaire, tout aussi finement ciselée, pour admirer le reste de la collection du trésor. Insensé !

Demi-tour gauche et je file droit vers le coeur de la cathédrale, la Capilla Mayor*** où se dresse un maître-autel dégoulinant d'ors et de sculptures. 220 m2 de figurines sculptées ! 1.500 figures ciselées dans le bois de cèdre ! 1.200 kg d'or fin pour recouvrir tous ces visages bibliques. C'est bien simple, il s'agit là du plus grand retable du monde, commencé en 1482 et achevé en 1564. Il illustre 45 scènes de la vie du Christ et de la Vierge. Au centre, le tableau de la Nativité. La perspective est tellement bien réalisée qu'on ne se doute pas que la taille des personnages varie selon qu'ils s'élèvent vers le ciel...

En tournant le dos à la Capilla Mayor, on fait face au choeur de la cathédrale. C'est ici que les prêtres se réunissent, au milieu des stalles gothiques et sous l'immense orgue en acajou de Cuba du XVIIIe s. C'est d'ici que sort chaque année la patronne de Séville lors de la Semaine sainte, Notre-Dame des Rois. Au-dessus, les voûtes sculptées sont de toute beauté.

En retournant aux abord de la Capilla Real***, hélas fermée au public, qui renferme le tombeau de Ferdinand III, le patron de la ville, il ne faut surtout pas oublier de jeter un coup d'oeil sur ses bas-reliefs et sur les imposants vitraux qui filtrent la lumière du jour.

Enfin, avant d'aller grimper au sommet de la Giralda, passage obligé par la célèbre cour des orangers, dernier vestige de la grande mosquée de Séville. C'est ici que les musulmans faisaient leurs ablutions avant d'aller prier. On aperçoit encore les rigoles des canaux d'irrigation creusés par les Arabes. Inscriptions coufiques autour des portes... et fontaine datant de l'époque romaine !

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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