Sur les rochers
de la pointe du Raz
Samedi 6 juin 2020.
Au sommet es rochers constituant la pointe du Raz, je vais essayer
de faire quelques photos en pose longue. Pas évident
quand on a oublié son trépied dans la voiture... Mais
bon, je vais me débrouiller en prenant appui sur mon sac.

Avant le XIXe siècle,
la Marine royale mentionnait le passage ou la pointe du Raz de Fontenoy
(puis Fontenay). Cela distinguait ce "raz" par la fontaine
(ou plutôt la source) située dans une crique se trouvant
à 1 km de la pointe, sur la face Sud du promontoire.

Ce lieu est toujours dénommé
Feunteun aod, la fontaine de la côte en breton, laquelle
était appréciée des bateaux, même de
très grande taille, pour s'y ravitailler en eau, car la mer
y est très profonde à peu de distance de la côte.

C'est cette particularité qui
avait amené Électricité de France à
envisager de créer une centrale nucléaire en ce lieu,
car un petit port artificiel y était prévu pour amener
l'énorme chaudière par voie de mer.

Au xixe siècle, c'est l'appellation
Bec du Raz, démarquage du nom breton, Beg ar Raz
qui prévalait dans l'administration des "phares et fanaux".
Le passage du Raz tend ensuite à être dénommé
le Raz de Sein.

Dans l'Entre-deux-guerres, la pointe
du Raz est élevée au rang de curiosité
touristique nationale patronnée par le Touring Club de France.

Autour des hôtels, des cabanons,
des garages et des kiosques à souvenirs fleurissent
de manière anarchique, les voitures automobiles roulent à
même la lande, les bibelots « soi-disant bretons »
ont pignon sur étal (...). Les amoureux du lieu s'émeuvent.

En 1928 un journaliste de La Dépêche
de Brest et de l'Ouest écrit sur cette foire de bric
et de broc un article au vitriol intitulé sans ambiguïté
"On est en train de saboter la pointe du Raz".

Depuis l'Antiquité, le passage
entre la pointe du Raz et l'île de Sein, appelé
le Raz de Sein, était réputé comme très
dangereux pour la navigation et plus particulièrement, la
nuit et à la mauvaise saison, en raison de la violence de
ses courants marins.
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Cette pointe et
ses falaises découpées (70 mètres) témoignent
de la force des éléments. |
Et que dire
du panorama : en face le Raz de Sein (Phare de la Vieille
et Phare de Tévennec, l'île de Sein, île située
à 8 kilomètres et chaussée de Sein) et au loin,
tout au loin, le fameux phare Ar Men, le plus connu, le plus éloigné
des côtes françaises, dont la construction dura 34
années.

Sur les côtés, la baie
d'Audierne, la baie des Trépassés, la Pointe
du Van, la baie de Douarnenez, le Cap de la Chèvre... sur
lesquels veille la statue de Notre-Dame des naufragés et
le sémaphore.

Dans ce décor de hautes
falaises couvertes de landes, exposées aux flots et aux vents,
la Pointe du Raz est certes le site naturel le plus connu du Finistère,
mais d’autres lieux bien moins célèbres, mais
tout aussi fascinants composent ce Grand Site de France de plus
de 2 000 hectares.

Ainsi la côte Nord qui
s’étire de la Pointe du Van à la Pointe du Millier,
offre une succession d’éperons rocheux convertis en
sites fortifiés à l’âge du fer.

De nos jours, les oiseaux marins en
font leurs univers, une partie de cet espace constitue la
Réserve du Cap Sizun. Elle contribue à leur assurer
les conditions nécessaires à la préservation
de leurs habitats.

Ici, le Finistère justifie pleinement
son nom : la fin des terres se célèbre dans
un défilé de caps et de promontoires qui bravent le
large.

es amateurs de sensations s’aventurent
jusqu’au versant nord à l’Enfer de Plogoff, où
la légendaire princesse Dahut se débarrassait de ses
amants.

Un éperon étroit domine
les vagues. Il n’y a pas que de verticales roches !

Le Cap, c’est aussi l’habitat
de nombreux oiseaux, dont la fameuse mouette rieuse. Protégée
depuis 1996, la Pointe du Raz préserve l’écosystème
de ces espèces.

La
beauté sauvage de la pointe du Raz
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