Etape 1 - De retour aux Pays-Bas - Les moulins de Kinderjdik

Mercredi 16 août 2023. Dix ans après mon dernier voyage au Pays-Bas, qui fut un de mes premiers dans le long tur du monde que j'ai entamé depuis plusieurs années maintenant, me voici de retour aux Pays-Bas.

Et cela tombe bien, car cela fait depuis pas mal de temps que l'envie me titille de retourner dans cette partie de l'Europe dont je n'avais visité qu'Amsterdam, le temps d'un city-break.

ET pour ce retour, outre retourner à Amsterdam pour admirer encore les oeuvres de Vermeer et des grands maîtres de la peinture de genre, j'ai aussi ciblé deux sites importants à mes yeux : les moulins de Kinderjdik tout d'abord, et la ville natale de Vermeer, Delft.

Et c'est donc par ces fameux moulins de Kinderjdik que nous allons commencer notre courte étape dans les Pays-Bas. Depuis Bruges, la distance n'est pas si longue, un peu moins de trois heures de route à travers la campagne hollandaise et le plat pays flamands.

L'autre bonne nouvelle, c'est que nous arrivons à la meilleure heure possible pour profiter de ce paysage champêtre et bucolique classé bien évidemment à l'Unesco : la fin de journée, qui, ce soir, outre la belle lumière du soir, nous fait le cadeau d'un ciel légèrement tourmenté, idéal pour construire un paysage tragique et beau à la fois.

L'autre bonne nouvelle encore, c'est que nous arrivons en fin de journée, après que la majeure partie des toursistes s'en soient retourné dans leurs pénates pour aller dîner ou pour se prélasser dans leur chambre d'hôtel.

Tant et si bien qu'au final, nous sommes très peu nombreux, ce soir, à profiter du spectacle des moulins à l'heure dorée et au coucher du soleil. Et cerise sur le gâteau, l'entrée passée l'heure de visite des moulins (aucun intérêt à mes yeux), est tout à fait libre.

Mieux encore, nous trouvons une place où stationner, à deux pas de l'entrée du site, chose qui est tout à fait impossible en temps normal, ou tout du moins en pleine journée.

Alors comment se présente ce site absolument unique dans le monde ? C'est tout à fait simple, une double enfilade de moulins encadrent une large bande de terre et des canaux sur environ un kilomètre de long, parallèlement au village qui se trouve de l'autre côté.

Pour ceux qui souhaiteraient se rapprocher au plus près de ces moulins, et pourquoi pas les toucher, sachez que c'est tout à fait impossible : de hautes herbes plantées dans une eau marécageuse en empêchent l'accès.

Cela vous paraîtra peut-être frustrant, mais c'est à ce prix que ces moulins sont parfaitement conservés depuis plusieurs siècles. Pour ceux qui souhaiteraient les photographier, il vous faudra vous contenter des quelques espaces ouverts à travers les herbes hautes... ou bien attendre de vous trouver à l'exrémité du chemin pur enfin pouvoir les photographier à votre guise.

Les moulins de Kinderdijk ont été construits au XVIIIe siècle pour drainer l'eau des polders adjacents et éviter les inondations.

Les Pays-Bas sont un pays plat et bas, en grande partie situé sous le niveau de la mer, et ils ont une longue histoire de lutte contre les inondations.

Les moulins de Kinderdijk, avec leurs immenses roues à aubes, ont été utilisés pour pomper l'eau hors des terres inondées et la déverser dans des canaux plus élevés, permettant ainsi de maintenir les terres agricoles sèches.

Les visiteurs peuvent explorer la région à pied ou à vélo, et il existe également des visites guidées pour en apprendre davantage sur l'histoire et le fonctionnement de ces moulins historiques.

Sur votre chemin, vous devrez donc faire attention aux nombreux vélos qui remontent la voie, dont certains à toute berzingue... Gare à la collision, car j'ai quand même l'impression qu'ici plus que partout ailleurs dans le monde, les cyclistes se croient absolument tout permis.

Reste que Kinderjdik est un endroit magnifique pour admirer l'architecture traditionnelle des moulins à vent néerlandais et pour en apprendre davantage sur l'ingénierie hydraulique qui a permis de préserver ces terres basses de l'inondation.

Un petit mot côté pratique avant d'aborder l'histoire passionnante de ces moulins. Pour ceux qui le souhaitent, on peut jeter un coup d’œil à l’intérieur des trois moulins à vent du musée et regarder le filmmulti-écrans dans la station de pompage auxiliaire De Fabriek.

Le film raconte l’histoire du site sur plusieurs écrans, et vous découvrirez enfin pourquoi Kinderdijk porte ce nom.

Enfin, on peut découvrir la région depuis l’eau en montant à bord d’un des bateaux qui naviguent le long des moulins.

Dans l’atelier des moulins, on explique le fonctionnement et l’entretien de ces bâtiments.

Côté pratique, les moulins à vent de Kinderdijk se trouvent non loin de Rotterdam, à environ une heure et demie de route de la capitale Amsterdam et de l’aéroport d’Amsterdam Schiphol.

Kinderdijk est aussi facilement accessible avec les transports en commun. Si vous circulez en voiture, vérifiez bien où vous pouvez vous garer. Sachez qu'en journée, il est très difficile de trouver une place de parking à proximité...

Enfin, il est également possible de se rendre à vélo de Rotterdam à Kinderdijk en empruntant un bel itinéraire d’un peu plus de 15 kilomètres, selon le point de départ à Rotterdam.

Enfin, Kinderdijk est également aisément accessible en empruntant le Waterbus. Le trajet en bateau vous permettra de découvrir les environs et vous pourrez transporter gratuitement votre vélo à bord.

Le Waterbus pour Kinderdijk part du centre historique de la ville de Dordrecht et du centre de Rotterdam.