Cathédrale
de Bourges - Une construction grandiose
Jeudi 22 mars 2018.
La construction de la cathédrale fut entreprise dès
1195, et en 1214 près de la moitié du bâtiment
— à un peu plus du chœur actuel — était
achevée.

Le plan de la nouvelle cathédrale
est simple, mais harmonieux. Il s'agit d'une forme de basilique
avec des chapelles qui entourent la nef. Ce qui rendra le nouvel
édifice remarquable, ce sont la perspective des murs latéraux
et l'unité de l'espace intérieur.

Au départ, l'archevêque
Henri de Sully semble s'être inspiré du plan
de Notre-Dame de Paris. Mais, il meurt en 1199. Son successeur
l'archevêque Guillaume de Dangeon, ancien abbé cistercien,
prend une part importante dans le développement du chantier
et dans la définition du programme iconographique. Le
décès de Guillaume en 1209, bientôt suivi de
sa canonisation, entraîne un afflux de dons de la part des
fidèles et des pèlerins.

La construction recourt à une
uniformisation des éléments de base, ce qui a dû
en faciliter la réalisation. Toutes les moulures
ont la même hauteur, il en est de même des chapiteaux
et il y a deux diamètres seulement de colonnettes, quelle
que soit leur position dans l'édifice.

Après une interruption d’une
dizaine d’années, la deuxième campagne
de construction — gros œuvre de la nef et de la façade
occidentale — commence en 1225 et se poursuivra jusqu’en
1230. À cette date, le gros œuvre est terminé.

Ensuite, les travaux de la
façade ont été effectués au ralenti.
En 1313, il fallut étayer la tour sud, dans laquelle étaient
apparues des fissures, en implantant un énorme « pilier
butant ». Il n'a jamais été possible,
en raison de cette fragilité, d'y implanter des cloches,
d'où son nom de « tour sourde ».

D’autres travaux de consolidation
de la façade furent entrepris, et la tour nord était
encore inachevée lors de la consécration de la cathédrale
le 13 mai 1324 par l'archevêque Guillaume de Brosse.
Les architectes qui ont succédé au
premier Maître de Bourges — d'identité inconnue
— ont su préserver la cohérence et la
simplicité apparente du programme, l'absence de transept
contribuant à l'effet d'unité de l'espace.
En 1424, la cathédrale reçoit
son horloge astronomique, construite par André Cassart
et conçue par Jean Fusoris.

Achevée durant les années
1480, la tour Nord montre des signes de fragilité dès
1503. Elle s’écroule le 31 décembre 1506, puis
est reconstruite entre 1508 et 1542, en harmonie avec la
façade gothique malgré la présence de certains
éléments décoratifs de style Renaissance.

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Financée
notamment par des dons, des emprunts et diverses recettes,
elle a été appelée la Tour de beurre,
probablement pour la même raison que la Tour de beurre
de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, tour
qui a été financée au moyen des sommes
versées par les fidèles riches pour obtenir
l'autorisation de manger du beurre pendant le carême. |

Lors des guerres de religion, en
1562, Bourges ayant été prise par les protestants,
les sculptures de la cathédrale furent gravement endommagées.

Après la Révolution Française,
la cathédrale fut vidée de son mobilier. Dès
la cessation du culte public, elle fut vouée au Culte de
la Raison, c'est ainsi que sera inauguré le
Temple de l'Unité le 10 décembre 1793.


Cathédrale
Saint-Etienne de Bourges
Cathédrale
de Bourges - Un édifice monumental
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