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Cathédrale Saint-Etienne de Bourges - Mars 2018

Cathédrale de Bourges - Un édifice monumental

Jeudi 22 mars 2018. La cathédrale a été inscrite en décembre 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans son rapport d'évaluation pour décider de l'éventuelle inscription du monument en tant que bien culturel sur la liste, la commission de l'UNESCO relève que « la cathédrale de Bourges revêt une très grande importance dans le développement de l'architecture gothique et de par le fait qu'elle constitue un symbole de la puissance de la religion chrétienne dans la France du Moyen Âge. Cependant ses qualités fondamentales restent sa beauté frappante, résultant d'une gestion magistrale d'un espace aux proportions harmonieuses et d'une décoration de la plus haute qualité ».

Le plan de la cathédrale de Bourges reprend celui de la cathédrale de Paris, avec double déambulatoire, mais en supprimant le transept et les tribunes. La similitude des plans des deux cathédrales provient peut-être des liens familiaux existant entre l'archevêque de Bourges, Henri de Sully, et l'évêque de Paris, Odon de Sully, au moment de leur mise au point.

Depuis le rachat, en 1101, des vicomtés de Bourges et de Dun par le roi Philippe Ier, Bourges faisait partie du domaine royal. L'agrandissement de la cathédrale vers l'est, en franchissant le rempart gallo-romain, n'a été possible qu'après l'achèvement de nouveaux remparts commencés par Louis VII et achevés par la construction de la Tour Neuve en 1189 par Philippe Auguste.

L'architecte inconnu de la cathédrale a cherché à donner une ampleur particulière à l'élévation permettant une meilleure luminosité comparée à celle de la cathédrale de Paris.

La reconstruction a commencé par le chœur, établi au-delà du rempart gallo-romain dont des éléments sont toujours visibles de part et d'autre de la cathédrale. La reprise de la différence de niveau est assurée par l'église basse construite entre la donation de l'archevêque Henri de Sully, en 1195, et 1206.

L'église basse est reliée à la crypte romane cruciforme. Pendant la construction de la cathédrale, l'église basse a dû servir de loge pour les ouvriers employés par la fabrique comme semble le prouver l'épure de la rose de la façade occidentale gravée dans le sol. Pour permettre un meilleur éclairage de l'église basse, les chapelles rayonnantes ont été construites en encorbellement sur des corbeaux diminuant du haut vers le bas.

La légèreté apparente du chœur a été rendue possible grâce aux arcs-boutants et à l'utilisation d'un chaînage en fer. Ce chaînage s'arrête après la huitième travée de la nef au niveau de ce que les spécialistes appellent la coupure Branner, du nom d'un historien américain, Robert Branner, qui a étudié la cathédrale. Il a constaté qu'à l'ouest la position de l'appui des arcs-boutants sur les murs a été élevé, les contreforts et les culées sont plus massifs, les oculi ont été modifiés.

À l'ouest, la pente du terrain nécessite de faire l'agrandissement sur un remblai. Cette disposition va entraîner des problèmes de déformation des tours de la façade occidentale allant jusqu'à l'effondrement de la tour Nord à peine terminée, le 31 décembre 1506 (reconstruite de 1508 à 1542) et la construction d'une pile massive assurant la butée de la tour sud.

La façade occidentale est la plus large (41 mètres) parmi celles de tous les édifices gothiques de France. Elle se compose de deux tours de hauteurs inégales, la tour nord ayant été reconstruite après son effondrement en 1506.

Cinq portails permettent l'accès à l'intérieur, tous à double porte, et correspondent exactement aux cinq nefs. Leurs sculptures sont particulièrement remarquables. Le portail central offre au regard une scène du Jugement dernier d'une grande qualité d'exécution. Le parvis permettant d'accéder à cette façade est cependant étroit.

L'une des caractéristiques de l'architecture globale est l'absence de transept, même s'il existe des portails latéraux (nord et sud). Cela reste rare dans l'architecture gothique : les cathédrales de Sens et de Senlis n'en comportaient pas non plus dans leur première version. De plus, la façade comporte cinq portails alors que la plupart des autres cathédrales ne comportent que trois portes.

D'un point de vue architectural, Bourges a eu une influence sur d'autres cathédrales européennes : Notre-Dame de Paris, Le Mans, Coutances et Tolède.

Voilà pour ma petite balade berruyère qui me permet de retrouver une ville que j'ai habitée, il y a bien longtemps. Du coup, avant de retourner voir mes collègues de stages, je me permets un petit détour par le 10, rue Bourbonnoux, où j'avais loué un petit studio le temps de fourbir mes premières armes, entre mai et juillet 1991...

 

 
 
 

 
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