Etape 7 - Genève - Un dernier petit tour le long de la treille

Vendredi 19 août 2022. Après la visite de la vieille ville et avant de retourner en Franche reprendre la voiture à Annemasse, on essaie de passer entre les gouttes pour rejoindre la promenade de la Treille.

Cette allée verdoyante aménagée le long des anciennes fortifications de la ville permet en temps normal de prendre un petit bol d'oxygène après une journée de travail, mais aujourd'hui, la pluie a dissuadé une bonne partie des Genevois de profiter des bancs aménagés sur plusieurs centaines de mètres.

Un véritable bol d'oxygène car cette promenade se caractérise par ces longues allées d'arbres ombragées qui permettent, l'été venue, aux habitants d'achapper aux températures parfois caniculaires.

Incontournable, la promenade romantique de la Treille serpente les fortifications Sud de la ville où le marcheur peut se reposer un instant sur un interminable banc en bois, le plus long du monde paraît-il (126 mètres).

Les promeneur peuvent aussi observer la vue sur le riant Parc des Bastions.

Apprécié pour son généreux ombrage, c'est là aussi que se trouve le marronnier officiel de Genève dont l'éclosion du premier bourgeon, étroitement surveillé par l'huissier de l'Etat, marque le début du printemps (toujours plus précoce à Genève qu'ailleurs en Suisse).

C'est aussi là qu'on peut venir prendre la pose devant les statues des anciens notables de la ville, vêtu comme de bien entendu dans leurs habits structs de protestants rigoristes.

Et à ce petit jeu de la pose, j'avoue que Nataliia ne se débrouille pas trop mal.

Véritable balcon de la Vieille ville, somptueusement ouvert sur le Salève et dominant le parc des Bastions et la place Neuve, la Treille est la plus ancienne promenade de Genève.

C'est autour de 1515, date de la bataille de Marignan, qu'est créée la promenade.

Aménagée initialement comme une plateforme facilitant la défense des bâtiments voisins du gouvernement genevois, la promenade de la Treille tire son nom des espaliers garnis de vignes qui s’y trouvent à cette époque.

En 1555, sont installés à la Treille des canons avec vue imprenable sur les faubourgs et la campagne alentour.

Les premiers arbres sont plantés en 1558: sauges, noyers et mûriers apportent un peu d’ombre aux promeneurs et promeneuses.

Des ormeaux et des tilleuls succèdent à ces plantations au début du XVIIIe siècle.

Pendant près de 200 ans, la promenade est un cul-de-sac. Les deux rampes aux extrémités du plateau sont aménagées en 1706 pour celle descendant côté Salève et 1711 pour celle allant vers la porte de Neuve.

Le fameux banc de la Treille qui mesure plus de 120 mètres est installé en 1774.

La Treille demeure jusqu’à la destruction des fortifications dans les années 1850 et l’aménagement du Parc des Bastions, la plus belle des promenades de Genève.

Les premiers marronniers n’y sont plantés qu'en 1721 et constituent alors une essence nouvelle à Genève.

A noter enfin que la Promenade de la Treille, comme tous les espaces verts de la Ville, est entretenue de façon écologique et sans produits chimiques.