Etape
1 - Arrivée à Genève - Bienvenue au lac Léman
Vendredi 19 août 2022. Un
petit détour impromptu par Genève qui n'était
absolument pas prévu au cours de ma petite escapade dans
les Alpes en compagnie de Nataliia. Pour s'y rendre, rien de plus
simple : il suffit de se garer dans un parking d'Anemasse,
puis de marcher quelques minutes en direction de la gare et d'attraper
le tremway ligne 17. Et hop, quelques minutes plus tard, en passant
la frontière comme une lettre à la poste, nous voici
arrivés en plein coeur de Genève.

En à peine vingt minutes, on
se retouve donc en plein centre-ville de Genève,
à quelques mètres seulement de la place Bel-Air, le
centre névralgique de la cité helvète.

On fait quelques mètres et on
tourne à droite pour se rendre sur la Tour de l'île,
qui est un peu l'île de la cité de Genève, plantée
en plein milieu du Rhone, avec d'un côté la rue des
Moulins, et de l'autre, celle de la Tour de l'île.

Le long immeuble cossu de la banque
HSBC déroule sa façade triste le long du quai.
Dès les premiers instants, on comprend où on met les
pieds. Ici, toutes les fortunes du monde se rejoignent dans le plus
strict anonymat.

De l'autre côté, la
rue des Moulins détonne avec ses poulies et ses roues et
ses systèmes d'engrenage géants qui donnent le ton
à la capitale mondiale de l'horlogerie.

La plupart des grands hôtels
et de nombreux restaurants sont situés sur la rive
droite du lac. La vieille ville, le cœur de Genève avec
ses boutiques et le quartier des affaires, surplombe la rive gauche.

Les quais, les promenades le long du
lac, ses innombrables parcs, les ruelles animées
de la vieille ville ainsi que d’élégants magasins
vous invitent à flâner.

Emprisonnée entre le Salève
et le Jura, Genève au cœur de sa vallée,
est une ville d'eau. Son nom le rappelle : "Gen", du celte
"la bouche" et "Ava", "l'eau" ; le
Rhône et l'Arve la traversent et rejoignent le Lac Léman.

Ici, tout est fait pour que les piétons
soient à leur aise. On sent quand même l'ambiance
bobo bien dans sa ville, jusqu'à ces passerelles qui ont
été aménagées sur l'eau où l'on
peu s'asseoir tranquillement et profiter du soleil (quand il est
là !) et lire tranquillement un livre au milieu de la foule.

Les beaux quartiers longent la pointe
de ce lac mythique, qui devient toujours plus fine. Genève
est tellement associée à cette longue étendue
d'eau que ses habitants parlent parfois du "lac de Genève".

Aujourd'hui, la petite ville de Genève
connaît une grande renommée. Important point
de rencontre des confrontations diplomatiques internationales, de
grandes décisions y ont été prises au cours
du siècle ; en 1954, la Conférence de Genève
scelle le destin de l'Indochine et obtient la fin des tirs au Viêt
Nam et le partage du pays en deux zones politiques autonomes.

Même Hergé y promena son
héros "Tintin" dans "L'Affaire Tournesol".
A l'Hôtel Cornavin, Tintin et son fidèle Haddock croisent
leur cher professeur sans le voir. Tournesol séjourne alors
dans la chambre 122 (qui n'existait pas), tandis qu'Hergé,
avide de détails réels, s'installe dans la chambre
120 (qui existe vraiment, elle).

Dépassé la Tour de l'île,
nous nous dirigeons droit vers le quartier des Pâquis
et de la promenade le long des rives du Rhône.

En remontant le quai du Mont Blanc,
on longe le petit port et le débarcadère aménagé
le long des quais.

C'est ici, de ce côté
du Rhône, que se situe la "Genève qui
bouge", le quartier chaud des Pâquis, où les dames
de la nuit se postent au pied des bâtiments.

Faute de dames du soir, nous
croisons les bateaux qui font la traversée du lac Léman
pour le plus grand bonheur des touristes.

Et il n'y a pas à dire, les
Suisses ont un sens aigu du conservatisme, jusque dans les
silhouettes des navires qui rappellent ceux qui naviguaient déjà,
il y a un siècle de ça, quand la jet set se retrouvait
sur les bord du lac Léman.

C'est dans ce quartier du Pâquis
aussi que se regroupent les bars les plus branchés
de la ville. C'est le côté un peu moins calviniste
de la nouvelle Genève.

Pour information, même si les
Genevois sont de fervents utilisateurs des transports publics, la
ville est engorgée par le trafic automobile. Les
places de parking gratuit n'existent (presque) plus et les tarifs
des parkings publics sont réellement inabordables.

Le meilleur moyen de visiter la ville
consiste alors à louer une bicyclette ou, mieux,
à marcher et à se perdre le long des rues de la ville
tout en jetant un oeil distrait sur l'incontournable jet d'eau de
la cité helvète.



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