Basilique Saint-Rémi de Reims (Marne)
Mercredi 5 novembre 2014. Deuxième étape de cette journée champenoise : la basilique Saint-Rémi***. Pour cela, il faut reprendre la voiture et aller se garer face à cette église, la plus ancienne de Reims, qui contient les reliques de l'évêque saint Remi, qui a baptisé Clovis. Bref, toute une histoire. D'abord chapelle dédiée à saint Christophe, l'église devient rapidement trop petite. Agrandie, vers 760, elle accueille l'abbaye Saint-Remi et une communauté religieuse bénédictine vient s'y installer. Au milieu du IXe siècle, une abbatiale carolingienne est construite, puis, vers l'an mille, elle est remplacée par une grande église romane. Les siècles qui suivront seront l'occasion de nombreux autres aménagements...

La nef et les transepts, de style roman, sont les plus anciens, tandis que la façade du transept sud est la partie la plus récente. Le chœur et l'abside remontent quant à eux aux XIIe et XIIe siècles. Les monuments de valeur qui se trouvaient au sein de l'église ont été pillés durant la Révolution ; la tombe du saint est une reconstitution du XIXe siècle. La basilique Saint-Remi ainsi que l'abbaye bénédictine attenante sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Bon, l'idée, c'est quand même de faire un petit saut à l'intérieur. D'accord, mais où trouver l'entrée ? Côté ouest, ok, mais c'est où, l'ouest ? Du coup, on fait une fois le tour de l'église avant de trouver l'entrée, ce qui nous permet quand même de voir la statue de saint-Rémi baptisant Clovis...

Ok, une fois à l'intérieur, le contraste avec le vaisseau de la cathédrale Notre-Dame de Reims est sidérant. Une douce lumière blonde baigne la nef et les travées. A l'approche des rosaces percées à chaque bras du transept, la même lumière prend des teintes roses. Magique. Un vrai miracle que cette église. Encore plus grand quand on sait qu'elle fut détruite à plus de 80% pendant la Grande Guerre. Des obus incendièrent la charpente et abattirent les voûtes. Les murs furent transpercés. L'hiver 1918 et les intempéries virent s'effondrer la tribune sud de la nef restée béante à ciel ouvert. La pierre de la tribune nord fut brûlée par les flammes qui détruisirent le grand orgue. Les travaux de reconstruction prirent 40 ans. Le 12 octobre 1958, la Basilique fut totalement rendue au culte et à sa destination première : reliquaire de Saint Remi. C'est son tombeau (ou plutôt sa reconstitution) qu'on peut admirer au fond de la basilique.
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