Etape
4 - Escale à Riga - Des guildes aux jardins de Bastejkalns
Mercredi 6 juillet 2022. Le temps
ne s'arrange pas, il pleut maintenant quelques gouttes,
Léa n'est pas à la fête, mon engouement à
lui faire découvrir la ville s'en est llé avec la
pluie.

Dans la grisaille du ciel et de mon
coeur même les pans crénelés pourtant
si joli des deux guildes n'ont plus la même saveur...

Je ne préfère pas m'éterniser
sur les sentiments, encore moins sur ce que je ressens. Passons
à autre chose, il vaut mieux pour moi.

Je m'aperçois ainsi que dans
mon recensement des populations lettones, j'ai oublié les
plus anciennes : les Lives.

Installés de très longue
date sur les côtes de Courlande, à l'orée
de la baie de Riga, les Lives sont un peuple de pêcheurs finno-ougriens,
culturellement proches des Estoniens.

Presque totalement assimilés
à l'époque soviétique, ils ont vu leur langue
s'évanouir...

Le dernier homme parlant le
live (langue maternelle) est mort en 2009. Aujourd'hui, on dénombre
moins de 200 Lives en Lettonie.

Ah j'allais oublier ! Le centre
historique de Riga est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité
depuis 1997.

Coeur de la ligue hanséatique
aux XIII-XVe siècles, Riga a conservé la structure
urbaine médiévale reflétant cette prospérité.

Au début du XXe siècle,
des immeubles Art nouveau s'érigent et colorent la
ville et ses faubourgs...

C'est à Riga que l'on trouve
la plus belle concentration de bâtiments Art nouveau d'Europe.

Pari les curiosités de la Lettonie
: sa très large collection de chants traditionnels
: on en compte environ 300.000 !

Véritable héritage folklorique,
ces chants ont aidé au réveil national. Un
immense festival folklorique rassemble ainsi chaque année
plus de 15.000 artistes et des centaines de milliers de spectateurs
!

Autre curiosité, comme ses voisines,
la Lettonie possède deux dates d'indépendance. Au
lendemain de la Première Guerre mondiale, alors occupée
par les troupes allemandes, la Lettonie déclare son indépendance
le 18 novembre 1918.

Occupée ensuite par les Russes,
c'est l'éclatement de l'URSS en 1991 qui permet au
pays de recouvrer son indépendance.

Autre curiosité... et de taille
cette fois-ci ! Selon une étude très sérieuse,
les femmes lettones sont les plus grandes du monde, avec une moyenne
de 1,70 m.

Rien d'étonnant à ce
que ce pays affiche l'une des plus fortes concentrations
de mannequins de la planète !

Voilà pour les curiosités
lettones... Le temps de visiter les jardins de Bastejkalns
et de faire quelques photos de la nature épanouie, et nous
pensons déjà retourner à l'aéroport.

Je me laisse pénétrer
à la fois par le temps maussade et gris qui plonge
Riga dans une sorte de torpeur estivale, et par la mauvaise humeur
de ma fille...

Du coup, je n'insiste pas et nous
retournons tranquillement vers le monument de la liberté
où commencent les jardins.

L'idée est d'aller jusqu'à
l'hôtel Rassisson pour aller commander un taxi à la
réception.

En chemin, évidemment, on se
fait prendre par la pluie. On a tout juste le temps de faire
enfin une halte à la cathédrale orthodoxe de Riga,
qui, ô miracle, est aujourd'hui ouverte au public.

Interdiction de sortir mon appareil
photo pour capturer quelques clichés de l'intérieur
où les fidèles d'origine russe affluent. Du coup,
je prends discrètement une photo avec mon téléphone.
Pas trop mal au final. Des fois, je me demande l'intéret
de prendre encore un appareil photo en voyage...

Voilà, cette courte escapade
à Riga s'échève dans l'amertume d'une journée
gâchée entre autres par la pluie... C'est dommage.
Mais c'est comme ça.

Le temps de prendre un taxi
et nous revoilà bientôt à l'aéroport
où nous attend notre vol pour la Géorgie. Un autre
voyage nous attend.

Nous allons attendre là quelques
heures avant de prendre notre vol pour la Géorgie. L'humeur
de ma fille est tellement massacrante que même l'aéroport
lui devient insupportable...

C'est dommage. Derrière
la vitre de l'aéroport, le coucher de soleil offre un magnifique
ciel plein de couleurs. Adieu Riga.


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