Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Un petit détour par San Marin - Octobre 2023

Etape 4 - San Marin - Sur le chemin des trois tours

Mardi 31 octobre 2023. L'ensemble médiéval des Tre Torri (les trois Tours) Guaita, Cesta et Montale érigées entre le XIe et le XIVe siècle, constitue un véritable trésor par son architecture et sa localisation à flanc de montagne.

En remontant la rue qui permet d'accéder à ces trois tours, on pet encore bénéficier d'un panorama à couper le souffle sur les Appenins, avec en toile de fond, les plages de Rimni donnant sur l'Adriatique.

Mais à bien y regarder, de plus près, je préfère la sublime vue qui donne plein ouest sur la chaîne des Appenins centraux, avec en point d'orgue, un coucher du soleil absolument splendide.

C'est d'ailleurs devant ce spectacle sublime que je vais m'attarder. Avec d'autant moins de regrets que le site des trois tours est déjà fermé au public.

Un peu d'historie maintenant. Au-delà de la légende de Saint Marin, il est certain que le Mont Titano fut habité depuis la préhistoire. En témoignent les nombreuses découvertes lors de diverses campagnes de fouilles, conservées au Musée d'État.

Le premier document qui fait état de l'existence d'une communauté organisée sur le Mont est le Placito Feretrano, un parchemin datant de 885 après JC, conservé dans les Archives de l'État, certifiant que les droits de propriété appartenaient à l'abbé d'un monastère situé à Saint-Marin.

À partir de l'an 1000 , le gouvernement fut confié à l'assemblée de tous les chefs de famille, appelés arengo.

L'arengo détenait tous les pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire, auparavant concentrés entre les mains de l'abbé féodal dont les droits passèrent plus tard à l'évêque du diocèse de Montefeltro.

Cependant, la taille croissante de la communauté a rendu ingérable un organe décisionnel aussi important ; ainsi au XIIIe siècle furent créées des assemblées politiques (le Conseil des LX et le Conseil des XII).

Les institutions municipales de Saint-Marin se sont développées entre le XIIe et le XIIIe siècle, quelques décennies plus tard que les communes similaires de Rimini, Faenza, Imola et Cesena.

La première mention des consuls (titre qui deviendra plus tard celui de capitaines régents) apparaît dans un document daté du 12 décembre 1244 (parfois indiqué comme 12 décembre 1243), avec d'autres mentions dans les années 1253 et 1254.

Le gouvernement n'était pas encore complètement autonome et fonctionnait toujours sous le contrôle de l'évêque de Montefeltro.

Entre les années 1200 et 1300, l'autonomie et l'indépendance de San-Marin par rapport aux entités voisines se sont renforcées.

En 1291, les habitants de San-Marin firent appel à l'évêque d'Arezzo, Ildebrandino Guidi de Romena, contre les réclamations de contributions du Vicaire de Montefeltro. Le juriste Palamède de Rimini fut appelé pour trancher le litige, qui se prononça en faveur de San-Marin et reconnut son exonération des impôts de Montefeltro.

En 1296, alors que le gouverneur de la Romagne était Guglielmo Durante, les habitants de San-Marin firent appel au pape Boniface VIII contre les demandes continues d'hommage du podestat de Feretran.

La Curie nomma l'abbé Ranieri de Sant'Anastasio pour trancher la question. S'ensuit un long procès avec des représentants de la municipalité et des témoins, examinant la question de la liberté de San-Marin et de l'exonération des taxes de Montefeltro. L'affaire a très probablement été tranchée en faveur de Sant-Marin.

En 1320 le château de Chiesanuova le rejoignit. En 1351, après que l'évêque de San Leo et Montefeltro l'eut libéré des contraintes féodales, San-Marin devint une commune libre.

Le territoire resta limité au Mont Titano jusqu'en 1463, lorsque la République entra dans la coalition qui vainquit le seigneur de Rimini Sigismondo Pandolfo Malatesta (Guerre de San-Marin).

En récompense, le pape Pie II céda les châteaux de Domagnano, Fiorentino, Montegiardino et Serravalle à Saint-Marin. La même année, le château de Faetano demanda et obtint l'annexion à la République. Depuis lors, les frontières de l’État n’ont plus subi de modifications.

En 1243 est introduite la figure des capitaines régents qui exerçaient les fonctions de chefs d'État : les premiers dont nous avons des nouvelles furent Oddone Scarito et Filippo da Sterpeto : élus par arengo qui gérait le pouvoir exécutif et judiciaire.

Les premières lois remontent à 1263. Au XVe siècle, fut créé le Grand Conseil Général, composé de soixante membres de l'arengo, auquel furent déléguées certaines prérogatives de l'assemblée.

Les nouvelles instances institutionnelles ont progressivement absorbé l’essentiel des prérogatives de l’arengo.

Cette dernière, bien que jamais officiellement abolie mais vidée de ses fonctions, ne fut plus convoquée de 1571 jusqu'en 1906.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations