Etape 6 - Rome antique - Le Colisée
Jeudi 18 août 2011. Après les visites du Forum romain et du Palatin, nous voici enfin devant le Colisée. En un seul mot : impressionnant !

Un peu d'histoire d'abord. Commencé sous Vespasien en 72 ap. J.-C., inauguré par son fils Titus en 80, achevé par son second fils Domitien en 82, c'est le plus grand édifice de spectacle réalisé par les Romains. En construisant cette arène, la dynastie des Flaviens avait pour objectif de donner à la ville son premier amphithéâtre en dur et de s'attirer les bonnes faveurs du peuple romain échaudé par Néron. Un lieu chargé d'histoire. Hadrien y fit déplacer une statue colossale de Néron (à l'aide de 24 éléphants !) représenté en dieu Soleil qui se trouvait à l'origine à la maison Dorée. Ce colosse de 35 mètres de haut marqua tant les esprits qu'il donna son nom au Colisée (Colosseo). Détruit par les tremblement de terre, pillé au Moyen Âge pour bâtir de nouveaux bâtiments, cette extraordinaire vaisseau de pierre est aujourd'hui percé d'une série de trous. La façade du Colisée, haute de 50 mètres, comprend trois étages. Des statues se trouvaient jadis sous les 160 arcs des 2e et 3e niveaux. Un quatrième étage couronnait le tout : un mur plein percé de fenêtres carrées qui servaient de supports aux bases des mâts, lesquels permettaient de tendre une toile au-dessus de l'arène afin de protéger le public des intempéries et du soleil. Aujourd'hui hélas, le Colisée ne conserve sa façade à quatre étage que sur la moitié de sa circonférence qui atteignait 527 mètres.

Une fois à l'intérieur de ce monstre qui pouvait contenir plus de 50.000 places, la déception est de mise... Les tribunes sont vraiment très dégradées. La piste également. Pas question de visiter les coursives et les coulisses placées sous l'arène... Dommage. Il faudra donc imaginer. La plate-forme en bois de l'arène a complètement disparu et les galeries souterraines, en très mauvais état, sont laissées à l'air libre. A l'époque, l'entrée au Colisée était gratuite, financée par les magistrats et les empereurs pour s'attirer les bonnes grâces du peuple. Toutefois, chacun était placé selon sa condition sociale et son rang. Les gradins du podium accueillaient les sénateurs, les magistrats et la famille impériale, les loges basses étaient réservées aux chevaliers, les moyennes accueillaient la petite bourgeoisie. Quant au peuple, il occupait les rangs les plus hauts. Bref, rien n'a changé depuis la Rome antique !
Bien évidemment, les jeux rois étaient les combats de gladiateurs qui soulevaient les passions morbides. Des paris étaient même engagés... Ils opposaient des prisonniers de droit commun, des esclaves plus ou moins armés et des gladiateurs à des bêtes féroces. L'empereur Commode descendit même dans l'arène... Ridley Scott en tira son exceptionnel "Gladiator". Mais des gladiateurs professionnels attirés par les gains et les faveurs des femmes se faisaient engager par les lanistes qui les formaient au combat. "Ave Cesar, ceux qui vont mourir te saluent"... C'est par ces mots que les gladiateurs saluaient l'empereur. Les vainqueurs recevaient la gloire et l'argent... Les vaincus, la mort, achevés en cas de pouce renversé vers le bas, ou bien soignés en cas de beau combat. Des combats entre bêtes féroces étaient également organisés le matin pour chauffer la foule. Devenus rares sous Trajan, au IIe siècle, les combats disparurent totalement sous Constantin. Le dernier combat de fauves organisé dans l'arène eut lieu en 523. Au Moyen Âge, il servit en particulier de carrière et perdit ses gradins, son plancher et une partie de sa façade.




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