Etape 17 - Le lac de Côme
Jeudi 4 juillet 2013. C'est une belle journée chaude et ensoleillée qui se prépare, ce jeudi. Du coup, la perspective de passer la matinée dans les embouteillages milanais pour aller voir la cathédrale, de marcher sous la canicule avec mes deux gentils monstres qui me font la tronche et le caractère aigre doux de machin-chose qui trouvera forcément le moyen de me faire chier ne m'enchante guère. Changement de programme donc ! Exit Milan (tu y retourneras très certainement mon petit gars avec ta famille qui t'a gâté-pourri...) "Mais non alors ! On ne va pas à Milan ! Une des plus belles villes d'italie !" Quelque chose me dit que Machin-chose va encore vouloir se rouler par terre pour piquer sa crise, mais c'est la vie, mon p'tit gars... Fallait pas faire chier Gérard Lambert quand il répare sa mobylette... Milan, tu t'y rendras par tes propres moyens... Bref, après cette brève passe d'armes, direction le lac de Côme*** que j'avais réservé pour l'après-midi.
Excellente initiative. Il fait un temps de rêve et le lac est immense. Nous n'aurons pas trop de la journée pour en faire le tour ! Direction Côme**, première étape de notre périple. Comme dit petit con, "ça ne casse pas trois pattes à un canard"... Le lac, vu depuis le port de Côme, ce serait un peu comme le lac de Bordeaux vu depuis le parc des expositions... Pas terrible. D'autant qu'on trouve le moyen de se faire mettre dehors par les ouvriers du chantier du coin.

Ok, demi-tour droite, direction la vieille ville**. "Oui, mon p'tit gars, on ira manger au Mac Do du coin, ça te changera de la bonne cuisine italienne..." Bref, direction le centre-ville qui a l'air pas mal du tout avec sa place du Dôme et son église. Le temps de laisser mes deux ados chez le marchand du coin, je file sur la place admirer le duomo**. Chef-d'oeuvre de l'art lombard pour le Routard. Style Renaissance et de belles statues dans les niches, dont celles de Pline le Jeune et Pline l'Ancien qui encadrent le superbe portail. A l'intérieur, il faut surtout voir les belles tapisseries flamandes.

Allez zou, après un déjeuner merdique au mac Do du coin (Machin-chose va pouvoir me lâcher les baskets...), on jette un dernier coup d'oeil sur la Chiesa San'tAbbondio**, de pur sytle roman lombard (XIe s.)...

... et sur la statue du physicien Alessandra Volta**, inventeur de la pile électrique, puis on remonte dans la voiture pour faire le tour du lac.

De Côme à Brienno***, en longeant la route du lac, la vue est fantastique. Paysage de toute beauté en écho aux paroles de Stendhal qui jugeait le site comme le plus beau paysage du monde... Une chose est sûre, le contraste entre les eaux bleues du lac et la crète des montagnes qui l'entourent est saisissant. Perchés à flanc de colline, les villages qui se succèdent rivalisent de beauté, jalonnés de villas toutes plus somptueuses les unes que les autres. Les petites ruelles sombres qui, l'été venu, gardent la fraicheur, contrastent encore avec les places ouvertes sur le lac. Passé Cernobio, c'est un vrai festival, avec en apothéose le sublime village de Brienno entièrement ouvert sur le lac. Là, le monument aux Morts se détache des eaux du lac, donnant un instant l'illusion que le soldat qui le domine pose le pied sur l'eau. Magique.

Entre Brienno et Tremezzo***, le lac de Côme dévoile toutes ses splendeurs avec ses villas bien sûr, mais aussi ses petits villages enfoncés contre les falaises, ses églises haut perchées, ses chapelles d'un blanc immaculé, ses tourelles qui bordent le rivage. Cette partie du monde est vraiment unique, d'une beauté incroyable qui tient du lien entre l'oeuvre de l'homme et celle de la nature. J'adore cet endroit. Du coup, on s'arrête une petite heure pour profiter pleinement du lac, boire un verre et prendre un bain de soleil au bord de l'eau. Machin Chose joue une fois encore les pleureuses et refuse de se baigner. "L'eau est sale..." Pauvre petit. Laisse pisser, mon Loulou, ferme les yeux et profite de ce moment. Il n'appartient qu'à toi...

Dernière étape de notre tour du lac de Côme : Menaggio***, une petite station climatique considérée comme l'une des plus belles de la région. Sa longue promenade file le long du lac. Touristes, randonneurs et habitants se pressent devant les balustrades. Des bancs permettent de se poser face au lac tout en dégustant une bonne glace. C'est ce que je fais d'ailleurs tandis que ma fille et Machin chose vont se baigner dans les eaux du lac. Paraît qu'elles sont plus propres ici, selon la moitié de cerveau de Monsieur Je sais tout. Avec tous les bateaux qui accostent ici, ça métonnerait fort. Du coup, ma fille se baigne à son tour tandis que je surveille les affaires. C'est fou comme je me sens bien au bord de ce lac...

17 heures passées, il est grand temps de dire adieu (au-revoir j'espère !) au lac de Côme. Direction Varese, à mi-chemin entre le lac de Côme et le Lac Majeur... Enfin, si mon GPS veut bien nous y emmener. Mauvais reboot indépendant de ma volonté, le truc bidule se met en rade ! Grrrrrrrrr... Du coup, je ressors mon antiquité Mio 180 de sous le siège avant et je lui indique la direction de Varese... Comme de bien entendu, Ginette n'en fait qu'à sa tête et nous fait passer par Lugano et la bonne vieille Confédération helvétique ! Chouette alors ! Je n'avais jamais coché la Suisse sur mon Trip Advisor ! Planquez les lingots d'or les enfants, la douane est là ! Heureusement, je ne me fais pas arrêter. Je n'ai pas le fameux macaron obligatoire à apposer sur le pare-brise... Manquez plus que ça pour une demi-heure passée en Suisse, le temps de rentrer et de ressortir quelques kilomètres plus loin !
Et nous voilà enfin arrivés à Varese. Deux heures de retard et pour couronner le tout, Machin Chose qui se permet de pisser par la fenêtre de l'hôtel 4 étoiles... Du calme, mon Loulou, ne le colle pas contre le mur. Dans deux jours, il sera de nouveau dans les bras de sa maman chérie... En attendant, ferme les yeux et rappelle-toi ce beau paysage pris en vidéo...


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