Etape 3 - Dublin la nuit - De Saint-Patrick à Temple Bar
Jeudi 24 novembre 2011. Après le quartier de Grafton Street et de Dame Street, direction Saint-Patrick Cathedral***. Hélas déjà fermée elle aussi... Une bonne raison pour retourner un jour en Irlande ! Comme pour Christchurch Cathedral, je me contenterais donc d'en faire le tour extérieur. Quel dommage... Pour la petite histoire, Saint-Patrick Cathedral fut fondée en 1191 sur le lieu même de la conversion de Saint-Patrick au catholicisme, au Ve siècle. La cathédrale fut inaugurée en 1255, puis élargie et restaurée plusieurs fois. Dès 1320, la première université de la ville s'y installa. Elle y restera près de deux siècles. Cromwell l'utilisa pour écurie de son armée... Délicat, non ? C'est la plus grande église irlandaise. Et elle eut un doyen célèbre en la personne de Jonathan Swift, l'auteur de Gulliver, qui produira également de nombreux écrits féroces contre la corruption de l'église et l'exploitation des Irlandais.

Après ce petit détour vers le quartier des Liberties (avec quand même deux cathédrales majeures séparée d'une centaine de mètres !), retour vers Dame Street et Grafton Street pour profiter de l'agitation de la nuit. Guirlandes et néons sont partout. Les cafés, les pubs et les restaurants ne désemplissent pas. J'adore cette ville !
La chance me sourit de nouveau. En allant vers le fleuve, voici le quartier de Temple Bar***, le quartier le plus vivant de Dublin. A visiter exclusivement la nuit, tant les lumières et les couleurs dégoulinent sur les façades des pubs et des restaurants. Ici, la musique est partout. Les guirlandes de Noël et les néons éclairent les rues comme en plein jour. On se croirait pour un peu projeté à Las Vegas ! En plus petit bien sûr... 500 mètres de long sur 300 mètres de large, délimité au nord par la Liffey et au sud par Dame Street. Temple Bar concentre tous les pubs à la mode (une bonne trentaine), les restaurants les plus en vue, les galeries d'art avant-gardistes, les centres d'exposition, les lieux culturels les plus populaires, le tout quadrillé par une réseau de ruelles étroites et tortueuses et par une nuée de touristes et d'étudiants en goguette. Longtemps, le quartier fut le repère des bouges et des bordels miteux, ruelles coupe-gorges, mais aussi territoire des drapiers, des fourreurs, des imprimeurs, des fabricants d'instruments de musique... Quasi abandonné dans les années 50, le quartier est pris d'assaut par les hippies dans les années 70... Dégradé, malfamé, le quartier est menacé de destruction dans les années 80, il est finalement sauvé dans les années 90, et il est décidé de restaurer toutes les maisons. Depuis, Temple Bar est devenu le quartier à la mode de la ville... Et les artistes, les fauchés, ont dû plier bagage pour laisser place à une nuée d'investisseurs flairant le bon coup commercial. Certes, tout ça manque un peu d'authenticité, mais il faut bien reconnaître que le quartier a été sauvé et reste encore préservé des boutiques de luxe. Ce vaste quartier latin qui ne dit pas son nom est le lieu où il faut sortir à Dublin : pavés, façades, immeubles... Tout a été refait à neuf. Les constructions modernes sont bannies. La culture est reine avec pas moins de dix centres culturels. Sans oublier les nombreuses salles de concert et les bars qui accueillent tous les meilleurs groupes de rock du moment.

Du coup, tout ça me donne faim, et avant d'aller assister à un concert (au Temple Bar évidemment), je file manger au Gallagher's Boxty House*** pour y déguster quelques bons plats irlandais... L'Irish Stew est un vrai régal ! Sans oublier le boxty, la fameuse galette irlandaise de pomme de terre. Hummmmmmmm... Pas question toutefois de quitter le quartier sans mettre les pieds dans un bar. Direction l'incontournable Temple Bar*** qui propose plus de cent références de whisky ! A l'intérieur, c'est l'effervescence. Concert folk au programme sur une minuscule scène. Carrément génial ! Ambiance de feu. La Guiness coule à flot. J'en avale même la mousse !




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