Etape 33 - La cathédrale de Durham
Lundi 16 juillet 2012. Le jour où la reine d'Angleterre a contrarié mes plans en étant là sans être là. Son altesse royale s'est mis en tête en ce 16 juillet de visiter le château de Durham. Moi aussi. Le hic, c'est que ses services de sécurité interdisent l'accès du monument un jour avant la date de la visite royale. Rapport aux bombes que des fous de dieu ou des fous tout court pourraient cacher dans le lit de la reine. Bref, la tuile.

Du coup, on se rabat sur le trésor architectural de Durham : sa cathédrale romane***. Sa silhouette massive domine cette ville qui fut autrefois la capitale du comté de York, c'est dire son importance historique. Aujourd'hui, la ville toujours perchée sur un escarpement rocheux et enlacée par les méandres de la Wear, abrite la troisième plus grande université du pays, après Oxford et Cambridge. Mais nous sommes bien ici pour sa cathédrale. Et pour cause, ce bijou architectural n'est ni plus ni moins considéré comme la plus belle construction romane du monde. A peine 40 ans furent nécessaires pour son édification à la fin du XIe siècle, et c'est ce qui fait aujourd'hui son unité architecturale. Forcément, l'édifice a tapé dans l'oeil de nombreux réalisateurs, on la voit ainsi briller de mille feux dans Robin des Bois ou Harry Potter...

On accède à l'édifice par la porte nord, où un heurtoir à tête de lion*** permettait aux criminels de demander asile à l'évêque... Au sol, il faut remarquer cette étrange ligne noire... Elle marquait la limite que les femmes ne devaient pas franchir !

Photos interdites à l'intérieur de la cathédrale. Photos volées. Dommage. Sobriété et majesté caractérisent la nef. Alternance de décors en spirale, de chevrons et de losanges. Durham est la première à employer des voûtes ogivales. Bien avant Amiens et Beauvais... A droite de l'entrée, la Chapelle de Galilée abrite des peintures murales du XIIe siècle et le tombeau de Bède, le premier historien anglais, mort en 735. En contournant le jubé par la droite, on trouve le tombeau de saint Cuthbert, le plus grand saint du nord de l'Angleterre, décédé en 687 et dont le corps n'était toujours pas décomposé en 1104, lorsqu'il fut anchâssé derrière l'autel ! Enfin, l'horloge astronomique présente dans le transept est tout simplement exceptionnelle.

Mais le plus beau reste à venir avec ce superbe cloître*** qui marque l'entrée dans les bâtiments monastiques de la cathédrale. Pelouse verte bien sûr. La succession d'arcades est à couper le souffle. Quelle beauté !

A l'intérieur de la cathédrale toujours, on a la possibilité de grimper jusqu'au sommet de la tour de l'église. "ça te tente, Léa ?" "Mouais..." Bon ok, on grimpe alors. 325 marches au programme ! Petite halte pour reprendre son souffle, mais de là-haut, le panorama sur la ville est magique ! Vue terrible sur le cloître et les bâtiments monastiques. Léa apprécie, c'est dire !

Déjà onze heures et demi quand on sort de la cathédrale. Léa a faim. Du coup, on flâne un moment autour de la cathédrale pour admirer la vieille ville et la silhouette de son fameux château. "Toujours impossible de le visiter ?" Un type de la sécurité royale aussi aimable qu'une porte de prison nous fait signe de passer notre chemin. "Ok, Léa, on va aller manger un bout et on s'en va." Restaurant italien dans la vieille ville. Délicieux. A mille lieues de la nourriture anglaise...



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