Etape 16 - Baie d'Halong - A l'assaut de l'île de Ti Top
Mardi 23 janvier 2018. Première étape de cette longue journée de navigation au milieu de la baie d'Halong : l'île de Ti Top***. A peine débarqué, Tony nous donne le choix entre l'ascension des 400 marches qui mènent jusqu'à son sommet, soit la baignade dans les eaux chaudes du golfe du Tonkin... D'après vous, quelle choix, ai-je fait ?

Ok, même pas la peine de se poser la question. Je commence à grimper les 400 marches qui mènent au sommet de l'île. Montée éprouvante par cette chaleur. Du coup, à chaque fois que je le peux, je marque une petite pause. Le problème, c'est que je ne suis pas le seul sur le coup. Nous sommes des centaines à monter et descendre les marches, et j'ai à mes trousses une armée de touristes chinois, tous plus malpolis et indisciplinés les uns que les autres... Je me retiens d'en balancer un ou deux à la flotte !

A mi-chemin, je fais une pause plus prolongée à un promontoire aménagé à cet effet... ça ne se voit pas sur cette photo, mais il y a devant moi au moins 50 personnes prêtes à me piquer ma place... Et si je vous disais qu'il s'agit de Chinois ?

Ok, après cette petite photo improvisée, je me retourne pour profiter du spectacle de la baie. Depuis ce petit promontoire, la vue est carrément fantastique. On aperçoit des centaines de pains de sucre qui semblent comme surgir des eaux du golfe. Eblouissant.


En bas, on peut apercevoir la silhouette des jonques-hôtels et des autres bateaux loués à la journée qui patientent dans les eaux de la baie. C'est là que je m'aperçois que je ne suis vraiment pas seul au monde ! Et dire que la saison hivernale est la moins fréquentée... Quelle chance !

Ok, je zoome encore avec mon 35 mm, puis avec mon 50... pas trop mal, mais je préfère encore mon 14 mm pour avoir une vue élargie sur toute la baie.

De l'autre côté, vers l'ouest, la baie semble plus sauvage. Ici, la concentration de pains de sucre est vraiment impressionnante. Et quelque chose me dit que les eaux ne sont pas assez profondes, ou bien peuplées d'écueils pour que les bateaux ne viennent pas s'amarrer ici. Magnifique.


Enfin, me voici tout là-haut. Comment vous dire... La cohue est indescriptible. Le sommet de l'île doit faire une quarantaine de m2 tout au plus... Et les colonies de Chinois s'y agglutinent pendant de longues minutes pour enchaîner des photos à l'infini... Et une pour la grand-mère, une pour le grand-père, pour l'oncle, la tante, le cousin, la cousine, le cousin de la cousine, la tante du cousin, le voisin, la voisine, leurs parents, et pour qui sais-je encore... Et ce qui est encore acceptable en plein air est ici tout à fait impossible. Du coup, la tension monte à vitesse grand V au sommet de l'île.

Et ce qui devait arriver arriva... Des Chinois commencent à se hurler dessus et à se menacer. Trois d'entre eux sont prêts à en venir aux mains. Les femmes s'en mêlent et créent plus le désordre et la zizanie que l'apaisement. En fait, elles enveniment la situation. Bref, les Chinois dans tout ce qu'ils ont de plus désagréable. Puériles et d'un égoïsme sans bornes.

Du coup, je profite de la cohue pour réaliser quelques clichés de la baie depuis le sommet... Au péril de ma vie. J'en entends derrière moi qui pestent en mandarin, mais comme je suis un étranger, ils n'osent pas trop insister. Et oui, messieurs les Chinois, vous n'êtes pas les seuls au monde !


Il n'y a pas à dire, avec ou sans les Chinois, la vue sur la baie est à couper le souffle. Tout simplement magique. Quel dommage seulement qu'on ne puisse pas admirer tant de beauté en paix, sans les hurlements perpétuels dans les oreilles, les cris et les interpellations. Tout ça ne me donne pas très envie d'aller en Chine, en réalité...



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