Etape 12 - Sirigiya - Les ruines du rocher du Lion
Lundi 13 avril. Nous voici donc au sommet du rocher du Lion***. Etonnant, cette surface plane qui vient couronner ce monstre de pierre. Du palais du roi Kassapa et de sa capitale, il ne reste plus grand chose. Tout juste les fondations basses et quelques pans de murs. A croire que les pierres qui composaient les bâtiments se sont volatilisées. On peut toutefois imaginer les bâtiments qui devaient se succéder de terrasse en terrasse, jusqu'à atteindre les bords du rocher.
Une fois les ruines de l'ancien palais royal passées, petit coup d'oeil sur le grand bassin (on y reviendra), puis on accède rapidement à l'autre extrémité du rocher, côté nord. Une pointe se dessine comme la proue d'un bateau et donne directement accès au panorama grandiose que forment la canopée de la jungle, une série d'étangs jaillissant de l'immensité verte et, au loin, les flancs vertigineux des montagnes du centre de l'île. Impressionnant. Le temps de descendre quelques rocher et j'atteins la pointe de la proue. J'étends les bras... "Hey, ma p'tite Aurélie... Je suis le maître du monde !" Oui, bon, pas très longtemps quand même. J'ai comme l'impression que je gâche un peu la vue des autres touristes qui n'ont pas osé s'aventurer plus bas. Ok, je remonte et de pose mes fesses sur le parapet. "Merde, c'est vrai que c'est beau." On reste là dix bonnes minutes à profiter du spectacle de la vue. ça vaut vraiment le coup d'avoir sué sur ses marches...

A gauche, en contrebas, une large plate-forme abrite des ruines organisées en terrasses. Une série d'escaliers en pierre se succèdent donnant du cachet à l'ensemble des ruines. Des murets de pierres plates s'élèvent. En contrebas encore, une petite mare regorge de fleurs de lotus. Un petit atelier archéologique au toit de chaume s'intègre parfaitement au paysage. Plus loin, on peut remarquer la présence d'un monte-charge. Un Australien tente le coup. Pas en état de fonctionnement, ce sera pour une prochaine fois.
Quel site exceptionnel, vraiment. Si les ruines ne sont pas spectaculaires en soit, la conjugaison de leur présence avec le site en lui-même, sa situation géographique et son point de vue sur la jungle, en font un endroit à part. Hors du temps. Une impression encore renforcée quand on longe la partie orientale du rocher, et la vue époustouflante qu'elle offre sur le grand bassin*** et la succession des terrasses. Magique. Le bassin s'étend sur 27 m de long et 21 m de large. Creusé dans la roche, il ressemble à une piscine moderne. A l'époque, il devait surtout servir comme réservoir d'eau.
Il faut maintenant redescendre. Dernier petits regards vers le site du grand bassin pour ne jamais l'oublier. Quelle merveille ! Descente vertigineuse à flanc de rocher le long des rampes d'acier. Gare au vertige. Vue sensationnelle sur la canopée. Petite pause à la terrasse des pattes du Lion. Une bande de singe colonise les parapets. Des locaux s'asseoient au bord du vide au mépris du danger. On redescend encore. Une centaine de mètres plus bas, voici la grotte du Cobra* qui doit son nom au surplomb rocheux qui ressemble à un capuchon de cobra déployé. L'intérieur était autrefois recouvert de fresques de fleurs et d'animaux. Tout est aujourd'hui recouvert par du plâtre. Dommage.

Au pied de la grotte, un charmeur de serpent joue de la flûte et fait danser un cobra sous nos yeux. Pour sûr, l'Inde n'est pas très loin. Un étroit boyau aménagé entre la roche nous ramène vers l'entrée sud et le parking. C'est ici que Cousin Ud nous attend. Allez zou, direction le Choona Lodge pour une petite douche bien méritée.



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