Etape 31 - Everest Base Camp - Au sommet du mont Khumjung (3870m)
Lundi 13 novembre 2017. Au bout de ving bonnes minutes de marche et d'ascension, nous arrivons enfin au sommet du mont Khumjung (3.870 m). La première grande émotion de ce long trek à travers la chaîne de l'Himalaya. La beauté du paysage est à couper le souffle.

En me retournant, je peux voir le chemin accompli, le minuscule plateau qui abrite les bureaux du parc national de Sagarmatha.

Un vent glacial nous cueille au sommet du Kumjung***. Les drapeaux de prières tendus entre deux bosquets d'arbustes claquent au vent.

Petite séance de photos-souvenirs pour immortaliser ce moment. Pendant les cinq dernières minutes de l'ascension, je me suis effondré en larmes. La vue sur les sommets himalayens et les efforts consentis pour arriver jusque là m'arrachent des larmes. Un trop plein d'émotions. Je pense à maman décédée il y a quatre ans, à papa. A Léa aussi. Je pense à tous les gens que j'aime. Non, ce voyage n'a vraiment rien d'ordinaire. A des années lumières de tous ce que j'ai entrepris jusqu'ici.

Comme je l'ai dit, la vue sur les sommets est fantastique. Les plus hauts pics du globe sont tous là : l'Everest (8.848 m), le Lhotse (8.515 m), le Nuptse (7.878 m) et l'extraordinaire Alma Dablam (6.812 m). Le seul sommet que Sashee a vaincu.

Vers le sud-est se dresse le Thamserku (6.608 m), et au nord-ouest le Kongde Ri (6.187 m). Enfin, tout au nord, on peut voir la montagne sacrée du Khumbu, le Khumbila (5.761 m), résidence de la déesse Tetsan Gelbu. Des drapeaux de prières font ainsi référence à elle.

Le paysage est tellement beau que je pourrais rester ici des heures. Je me tourne vers Sashee pour lui faire signe que je veux rester un moment à contempler cette merveille. J'ai besoin de ce petit moment de solitude pour évacuer ce trop plein d'émotion.

Devant la silhouette d'Ama Dablam***, mes larmes coulent encore. Un sentiment incroyable de sérénité et de bien être m'envahit. C'est complètement fou. Jamais je n'aurais pensé un seul instant vivre de tels moments.

Je trouve un endroit où m'asseoir pour me vider la tête et l'esprit. Juste le besoin de me ressourcer, de faire corps avec cette nature sauvage, d'être à mon tour cette minuscule brindille d'herbe dans la grande multitude du monde. Un élément pas plus. Pas moins. Le sentiment d'être à sa vraie place.




Après ce long moment de recueillement, on peut de nouveau repartir. Une petite photo-souvenir de Sashee et on reprend notre route...



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