Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 16 - Saint-Louis - A travers les rues du port

Lundi 24 septembre 2018. Pour accéder au quartier des pêcheurs*** situé sur la Langue de Barbarie***, il faut passer un pont, pas le fameux pont Faidherbe qui fait la fierté de la ville, mais un pont en béton qui surplombe les premières pirogues amarrées ici au milieu des ordures qui stagnent le long des quais.

Les ordures proviennent du petit marché installé sous une myriade de tentes blanches, planté sur la rive de l'île Saint-Louis.

La vue de ces tonnes d'ordures amoncellées sur les rives est tout ce qu'il y a de plus désespérant. Ici, nul ne s'inquiète des conséquences environnementales de tel détritus. C'est aussi ça, l'Afrique. Mais il ne faut pas se leurrer... Avec sa société de consommation débridée, le monde occidental pollue dix fois plus que le continent africain.

Au milieu du pont, je ne peux résiter à l'envie de faire une photo du fleuve Sénégal qui vient couper Saint-Louis en deux.

Me voici sur l'autre rive, côté langue de Barbarie. Les vieilles maisons du quartier des pêcheurs affichent leur façade décrépie. Les balcons aux fenêtres tiennent on ne sait comment. Du linge sèche aux balustres.

Un peu plus haut, une petite placette permet d'accueillir quelques bus qui desservent le centre-ville de Saint-Louis. Des calèches attelées attendent quelques touristes curieux. Ils ne sont pas légion à s'aventurer jusqu'ici.

Le long de l'avenue Doods, des enfants courent sur le trottoir en chantant et dansant et en s'accrochant à des tissus noués entre eux. Coup de chance inouïe pour réaliser une telle photo.

Cette petite troupe nous emmène tranquillement jusqu'au coeur du quartier des pêcheurs où vivent plus de 20.000 personnes entassées dans moins de 0,3 km2, ce qui en fait une densité de population proche de celle de Calcutta !

Malgré les propositions de la mairie, les familles refusent catégoriquement de quitter les lieux et d'être relogées. On peut le comprendre quand on voit les milliers de bateaux amarrés sur le bras d'eau du fleuve Sénégal qui sépare la langue de Barbarie de l'île Saint-Louis.

Je demande à mon guide de me laisser sur la petite place pour m'enfoncer un peu plus loin, à pied, au milieu des poissons qui finissent de sécher sur des claies.

Des containers entiers de poissons séchés s'allongent le long des quais.

Sur les claies, le poisson finit de sécher avant d'être écaillé, nettoyé puis vendu sur tous les marchés du pays.

Au milieu des étals, l'odeur est pestilencielle et il faut avoir l'estomac bien accroché pour poursuivre la visite. Je m'accroche. Mon guide me suit pour assurer ma sécurité. Il est vrai que les touristes ne traînent pas de ce côté-ci du port. Mais je veux voir ce travail de mes yeux.

Je traverse la foultitude d'étals encombrés de poissons séchés. Je fais bien attention avant de prendre des photos. Niveau sécurité, ce n'est vraiment pas la panacée. Du coup, je redouble de vigilance avant de prendre une photo...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations