Etape 15 - Kom Ombo- A la gloire du dieu crocodile
Lundi 21 septembre 2009. A peine rentrés à bord du paquebot, on fait route une quarantaine de kilomètres plus au sud, en direction de Kom Ombo***, le temple du dieu crocodile, Sobek. Celui qui m'aura laissé le meilleur souvenir de ce voyage à travers les temples de l'gypte ancienne. En attendant d'arriver à bon port, nouvelle navigation au fil du Nil. Toujours le même envoûtement, la beauté des rivages et du fleuve, les parfums du désert, cette atmosphère unique au monde d'éternité inviolée...

Kom Ombo comme Esna ou Edfou est une réalisation de l'époque gréco-romaine. Sa construction débuta avant notre ère pour se terminer juste à son début. Situé à 165 km au sud de Louxor, le temple fut construit sur une colline au début du IIe siècle avant notre ère par trois Ptolémées. Ptolémée VI (-180/-145) fut à l'origine de la construction du temple de Kôm Ombo au début de son règne. La construction du temple continua avec d'autres Ptolémées dont Ptolémée XIII (-47/-44) et s'acheva au IIIe siècle. Cependant, dans les ruines du mammisi aujourd'hui disparu, les égyptologues ont retrouvé des traces de Thoutmôsis III... C'est dire si le site était déjà ancien...

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Le temple présente la particularité d'être consacré à deux divinités : Horus, le dieu-faucon (dieu de la médecine), et Sobek; le dieu-crocodile, dieu de la fertilité. Aussi, sur le plan architectural, il fut décidé d'édifier le temple de manière symétrique, ce qui rend Kom Ombo unique en son genre. Hélas, le temple a été fortement dégradé... Il servit en effet de carrière de pierre pour d'autres constructions. De plus, les artistes de l'époque ne maîtrisaient plus les canons de l'art antique. Les reliefs sont plutôt grossièrement gravés et les corps souvent disproportionnés... |
Sur les murs du temple, on peut découvrir les secrets des calendriers égyptiens***. Alfred nous explique comment lire ces calendriers... C'est fou ce qu'on peut devenir intelligent en moins de cins minutes !

A l'intérieur de la salle hypostyle, Sobek et Hathor tiennent la vedette. Pharaon vient leur faire des offrandes. Le pylône presque entièrement détruit possède une double entrée correspondant à chacun des sanctuaires. Dans la cour , les colonnes sont décorés de reliefs polychromes. Le puit situé à l'extérieur de la cour servait de nilomètre. Adossé au pylône, le mammisi est en partie détruit à cause de l'érosion de l'eau. L'enceinte du temple devait abriter des crocodiles vivants. La chapelle d'Hathor renferme des crocodiles momifiés provenant probablement de la nécropoles des crocodiles située à coté du temple.

Sur l'un des murs de l'étroit passage entourant la salle hypostyle, des gravures représentent des instruments de chirurgie utilisés à l'époque de pharaon... Leurs formes sont toujours d'actualité ! Dans l’Égypte ancienne, on pratique déjà des interventions telles que la castration, la lithotomie (ablation des calculs biliaires), des amputations et diverses opérations oculaires...



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